Après une bonne nuit de sommeil réparateur et bienvenu, nous nous réveillons en pleine forme pour aller visiter... des temples.
Chouettos !!!
Mais d'abord, un bon petit déjeuner nourrissant et traditionnel, donc salé. Ce fut un peu rude pour mes compatriotes, en particulier l'absence notoire de café.
Nous passons le pont des serpents afin d'accéder au temple (mais pas sur le pont).
La légende veut que le moine Iemitsu a vu en rêve qu'il devait ériger plein de temples pour que la région prospère. Ne pouvant passer la rivière, il a demandé de l'aide aux dieux qui lui ont envoyé deux serpents. Ceux-ci ont bondi d'une rive à l'autre en se transformant en un pont solide et permettant au moine de passer la rivière. Aujourd'hui le pont est sacré et il est interdit de passer dessus, ce qui n'a pas empêché deux touristes (d'un pays du nord, a priori) de le traverser (elles avaient suivi la rivière sur l'autre rive et ont voulu traverser au premier pont rencontré. Elles n'avaient pas prévu qu'il faudrait escalader la barrière empêchant les gens de passer de la rive où je me trouvais).
Il y a un autre pont (duquel je prend la photo) à moins de 50 mètres de celui-ci.
Nikko est le seul endroit au Japon où les temples bouddhistes ne sont pas zen, mais décorés comme des temples shintoïstes, c'est à dire avec plein de couleurs et de représentations physiques d'animaux, de plantes...
C'est l'endroit où l'on peut voir, que mine de rien, le Japon avait de nombreux contacts avec le monde extérieur, puisqu'ils ont récupéré des divinités d'autres pays (en exemple photo, le dieu de l'orage et un dieu de l'eau, de l'Inde) afin de les transformer en démons japonais plus ou moins protecteurs des temples.
C'est ici aussi où il y a la représentation originale (je crois que c'est l'originale) des trois singes sages (ki ne voit rien, ki n'entend rien et ki ne parle pas). Le bas relief en question fait partie d'une série qui représente la vie d'un homme, avec son évolution de l'enfance à la mort, en passant par les caps obligatoires, l'amour, le mariage, les enfants, la vieillesse... Pour ma part, certaines scènes m'ont laissée perplexe quand à leur interprétation (celle censée représenter le mariage, en particulier).
On peut aussi y voir des éléphants et un chat roulé en boule, endormi (nemuri-neko).
Je n'ai pas vu le chat, car nos billets ne nous permettaient pas d'entrer dans la salle où il est représenté. Trop triste.
Il faut savoir que ce chat est la Joconde du coin : 300 personnes qui essayent de le voir en même temps, poussées par les 300 personnes suivantes. Pas vraiment agréable. J'ai acheté la carte postale.
Comme une grande partie des temples est encore en activité, il n'est pas rare de croiser un prêtre ou des Mikos en tenue, en train d'officier.
La journée a été plaisante, assez chaude.
y'avait des baîtes !!!! |
Quand nous sommes arrivés, il n'y avait presque personne, mais au fur et à mesure de la journée, il y avait de plus en plus de monde... C'est dommage, mais prévisible, comme dans tous les endroits touristiques, le plaisir fait vite place à la fatigue et à la lassitude de faire la queue pour tout et n'importe quoi.
Quelques petits plaisirs de la journée :
J'ai vu passer, en calèche, des mariés en tenue traditionnelle, avec le kimono rouge pour la mariée et la coiffe si particulière.
Nous avons goûté plein de spécialités culinaires et c'était bon.
Le cercle porte-chance : on a regardé des jeunes filles faire leur petite danse et c'était assez drôle (même si j'ai conscience que je porte un jugement réducteur d'européen obtus, j'assume, c'était drôle !!!)
Des gens étaient en par-dessus et moon-boots, alors qu'il faisait au moins 30°C !!!
Une cabine téléphonique très particulière :
On était quand même content de rentrer, et retrouver le calme tout relatif de Tokyo.
Voici le type de paysage que l'on pouvait voir du train... Pas très dépaysant, finalement, sauf que ce sont des rizières... |